Sommet de Strasbourg : Sarkozy, Merkel et Monti abandonnent l’Europe à la crise pour rester souverains.

Nov 25 2011

Ils ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas. La crise de la dette atteint maintenant l’Allemagne. Déjà le 23 novembre, l’emprunt obligataire de la dette souveraine allemande s’avérait être davantage pénalisant pour les citoyens européens d’outre-Rhin. Cette alerte met les choses au clair, l’Allemagne sera, à terme, touchée par la crise qui ronge aujourd’hui les Etats du sud de l’Europe.

Preuve est désormais faite de ce que nous pressentions et craignions, tous les pays Européens sans exception se dirigent vers une grave crise de la dette. Contrairement à ce que prétend régulièrement la propagande souverainiste, l’Allemagne n’est pas une valeur-refuge. En d’autres termes le FMI devra bientôt appliquer à tous les Etats de l’UE, les règles drastiques qui mettent aujourd’hui à genoux la Grèce.
Face à ces perspectives tragiques, que proposent les dirigeants de la zone euro ? Rien ou presque rien.

Lors du sommet de Strasbourg du 24 novembre, M. Sarkozy a à peine masqué son impuissance. Il confirme que l’Etat français est bien trop petit et bien trop faible pour faire seul, face à la crise.
À vouloir conserver certaines décisions politiques sous souveraineté française et non les transférer à une autorité européenne démocratiquement élue, Nicolas Sarkozy nous livre progressivement à la dictature du FMI.

Quant à Angela Merkel, elle a mis à profit ses derniers jours de crédibilité, avant la diffusion de la crise en Allemagne, pour défendre une fois de plus des options court-termistes et nationalistes.
Alors que l’Europe est frappée par une crise déflationniste qui menace à tout moment de se transformer en grave récession, tandis que la rigueur étouffe la croissance, Angela Merkel s’entête à défendre la mission obsolète de la BCE : la lutte contre l’inflation.

Les trois dirigeants européens se sont montrés extrêmement vagues en proposant « d’éventuelles modifications » aux traités européens, modifications sur lesquelles les peuples ne seront, bien évidemment, pas consultés.

Le Parti Fédéraliste Européen affirme qu’entre crise et rigueur, il est urgent de prendre des mesures de grande ampleur :
–       la Banque Centrale Européenne doit devenir une banque fédérale,
–       un budget commun à toute la zone euro doit être mis en place,
–       une Constituante à perspective fédérale doit émaner du Parlement européen.
–       un Gouvernement européen unique doit être instauré.

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