Le candidat François Hollande contre l’Europe fédérale, un pas vers l’abandon du modèle social européen

Dec 02 2011

En déplacement à Bruxelles dans le cadre de la campagne présidentielle française, François Hollande a affirmé qu’il n’accepterait jamais un contrôle de l’UE sur les budgets nationaux.
Il dévoile ainsi ses profondes convictions souverainistes.

C’est donc un rendez-vous raté avec l’Europe pour le candidat socialiste qui n’a toujours pas pris toute la mesure de la crise européenne. Ne proposant rien de plus que des mesures cosmétiques, il s’est opposé à une profonde réforme des traités européens.

Le candidat François Hollande n’envisage donc pas une refondation de l’Europe sur les bases d’une fédération qui défendrait au mieux les intérêts de ses citoyens.En résumé, son programme ne consiste qu’à reconduire un fonctionnement inefficace et anti-démocratique qui a mené l’UE à la crise de la dette et qui enfonce les Européens dans un marasme sans fin, s’agissant notamment de la protection sociale.
Le PFE déplore les propos de Jérôme Cahuzac, responsable « budget et fiscalité » de l’équipe de campagne de François Hollande, qui affiche clairement son souverainisme gouvernemental sur l’euro. Dès lors, on peut nourrir des doutes sérieux sur la volonté du candidat socialiste à faire avancer l’Europe.

Le Parti Fédéraliste Européen (PFE) s’insurge également contre les propos député PS Arnaud Montebourg, qui déclare que «la question du nationalisme allemand est en train de resurgir à travers la politique à la Bismarck employée par Mme Merkel» ou que «le moment est venu d’assumer la confrontation politique avec l’Allemagne et de défendre nos valeurs».
De tels propos à relents nationalistes mettent à mal la nécessaire confiance et la fraternité que doivent développer entre eux les Européens pour construire les instruments communs et ambitieux qui consolideront leur économie et leur modèle social.

Pour le Parti Fédéraliste Européen, le seul moyen de nous préserver de la crise est d’aller au plus vite vers un fédéralisme budgétaire assumé, sous contrôle démocratique des peuples de l’UE.
La sortie de la crise de la dette ne viendra ni de la rigueur proposée par Nicolas Sarkozy, ni du repli nationaliste proposé par le candidat du Parti Socialiste, mais bien de la mise en commun des budgets et de la création d’une souveraineté de la zone-euro sur sa monnaie.

De plus, le PFE affirme que l’idée d’une protection sociale européenne ne pourra trouver sa véritable dimension que par la construction d’un État fédéral.

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