Devant l’incapacité des Etats à prendre des mesures efficaces concernant le contrôle des frontières de l’UE, le Parti Fédéraliste exige que soient constitués un corps de Garde-côtes et des douanes européennes.

L’issue du dernier somment franco-italien consacré à l’immigration illégale, confirme ce que nous savions déjà : le règlement de questions politiques sensibles par les Etats seuls, n’est que pure illusion. Ces mascarades diplomatiques ne réveillent que les égoïsmes nationaux et accouchent de solutions peu ambitieuses et inefficaces qui lèsent au final les intérêts des citoyens européens et qui menacent la libre circulation en Europe.
Ici encore une fois, les négociations bilatérales, ont fait la preuve de leur vacuité. Le jeu de dupe entre Berlusconi et Sarkozy au final n’aura accouché que de vagues promesses de modifications technique du Traité Schengen, qui – au plus tôt – ne seraient réalisées qu’en juin. Il est également difficile de croire que ces dispositions soient respectées par la suite.

Sur le théâtre des opérations en Méditerranée, la coopération entre Etats est toujours un échec. Depuis 10 ans, une flottille disparate, vaguement coordonnées par Frontex – agence en charge des frontières – ne parvient que difficilement à faire respecter le droit international en Méditerranée, à juguler l’immigration illégale et à garantir la sécurité des migrants eux-mêmes.

Il en est ainsi presque partout aux frontières de l’Union Européenne. Tous les Européens sont concernés, puisqu’aujourd’hui, les frontières de la France, de la Belgique, de la Suisse ou du Luxembourg se situent à 160 km de la Tunisie, aux postes frontières entre la Pologne et l’Ukraine, un peu avant le détroit du Bosphore ou sont communes avec le Maroc par les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla.

Or les Européens quels qu’ils soient ont un droit légitime à ce que leurs frontières soient gardées pour assurer une stabilité politique et la protection de leurs intérêts économiques et sociaux.

Le Parti fédéraliste tire toutes les conclusions de la situation actuelle et exige donc que soient constitués un corps de Garde-côtes et des douanes européennes, capables d’intervenir sur l’ensemble du territoire Schengen et de mettre fin à l’impéritie politique et administrative actuelle.