La chute du gouvernement Barnier : l’urgence d’un régime parlementaire
Retour sur la chute du gouvernement Barnier, provoquée par le vote d’une motion de censure par d’une part le Nouveau Front Populaire et d’autre part le Rassemblement National et ses alliés.
En premier lieu, il est clair que cette motion ne solutionnera en rien la question budgétaire qui depuis des décennies souffre d’absence de réponses courageuses, notamment s’agissant des dépenses de l’État central.
Cet événement marque un tournant décisif dans l’histoire politique de notre pays.
Le vote de la motion de censure, est bien plus qu’une simple péripétie parlementaire ; c’est un signal clair envoyé au bloc central par les deux forces d’opposition et notamment le RN et ses alliés. Ceux-ci, en soutenant la motion de censure ont marqué le coup pour prouver qu’ils pèsent politiquement, forts de la légitimité de leurs 11 millions d’électeurs. Pour cela, ils ne peuvent être exclus à l’avenir de « l’arc républicain ».
Même s’il a commis des maladresses dans les négociations, Michel Barnier – dont on ne peut pas reprocher la droiture et le sens de l’État – est arrivé bien trop tard pour redresser une situation budgétaire catastrophique (3 228 milliards d’euros de dette, soit 112% de PIB). L’assainissement des comptes publics demande des mois de négociation et un choc de réduction de la dépense publique.
Finalement, ce gouvernement n’a pu présenter qu’un budget qui demande trop d’efforts fiscaux aux Français. Alors que les crises s’intensifient, nous avons été témoins d’un immobilisme insoutenable et d’un manque de vision, notamment sur le volet migratoire qui ne comportait que trop peu d’économies ou le volet social qui en comptait trop.
Une nouvelle ère démocratique et parlementaire est nécessaire
Pour les fédéralistes, il est urgent que les institutions – engoncées depuis trop longtemps dans un jacobinisme mortifère – acceptent le parlementarisme et la culture de coalition et de compromis.
La chute du gouvernement Barnier est un signal fort, mais ce n’est qu’un début pour les fédéralistes. Ensemble, construisons une société parlementaire et décentralisée qui reflète nos valeurs, nos espoirs et notre détermination à ne plus accepter l’inacceptable.
Ce moment est le nôtre. Saisissons-le