Les USA sacrifient l’euro pour sauver le dollar !
L’Europe a un adversaire et il est puissant : la finance anglo-saxonne ne fera pas de cadeaux à l’Europe. Dégradation des notes des Etats de l’UE, taux d’emprunts excessifs, future restructuration du FMI, rigueur… tout est initié depuis les Etats-Unis.
C’est une véritable guerre économique à laquelle la France ne survivra qu’à une seule condition : s’engager pleinement dans la création d’une fédération européenne.
Le but de ces manœuvres s’explique aisément. Il s’agit de focaliser l’attention sur les problèmes de la zone euro, pour mieux ériger les USA en refuge pour les investissements. Et les effets se font immédiatement sentir : des investisseurs ont déjà quitté l’Europe et mercredi dernier l’euro est passé sous la barre des 1,3 $.
Ainsi, tout laisse à penser que la relance économique américaine se fera sur le dos des efforts budgétaires européens. Mais les citoyens européens ne pourront accepter plus longtemps ce genre de manœuvre !
Les coups bas des agences de notation ne sont sans doute pas étranger à la récession durable qui se profile en Europe. Ces agences, toutes deux américaines, jouent dangereusement avec l’avenir des Etats de l’UE en incitant les acteurs économiques à spéculer sur les marchés, via des dégradations de notes décidées depuis longtemps en haut lieu.
Les agences de notation ont instauré à cet effet le principe de deux poids deux mesures. Alors que la France et d’autres Etats de l’UE sont tenus, chaque jour, de s’expliquer sur leurs comptes publics, il en est tout autre pour les USA. Jamais un mot ne leur est demandé sur leur 15 000 milliards de dollars de dettes. Alors que cet été, les Etats-Unis ont perdu leur triple A, ils empruntent tranquillement sur les marchés à meilleur taux (2%, contre 3% pour la France et son triple A). Quelle crédibilité accorder à cette notation américaine ?
Les Fédéralistes interpellent les gouvernants de l’UE. Que font-ils ? Apparemment, cela ne les dérange pas trop de nous livrer comme de la chair à canon à l’agresseur américain, pourvu que les dirigeants en place conservent leurs prébendes.
En refusant à la BCE la possibilité de refinancer les Etats de l’UE, les dirigeants de la zone euro nous mettent entre les griffes du FMI majoritairement dominé par les USA.
En refusant le fédéralisme budgétaire, les dirigeants de l’UE font des citoyens européens la proie des marchés avec la complicité de Moody’s et de Standard & Poor’s.
En refusant le fédéralisme politique, les dirigeants de l’UE nous privent de toute défense face à des adversaires économiques sans pitié.
Loin des accords à minima conclus jusqu’à présent, l’Union Européenne a besoin d’urgence d’un gouvernement unique, puissant et démocratiquement élu, pour survivre à ces agressions économiques caractérisées.