A l’heure où François Fillon appelle de ses vœux une Europe plus politique, l’UMP ignore complètement cet aspect dans son projet.

L’Europe n’est pas oubliée, mais il s’agit de mesures timides, de bricolages, et l’essentiel, c’est à dire la gouvernance européenne est réduite à un habituel conseil de chefs d’États qui gardent l’initiative. Je déplore cette absence de révolution européenne au profit d’un pouvoir qui reste dans la main de quelques uns, à défaut d’être confié aux Peuples européens.

A l’image du Parti socialiste, le parti au pouvoir n’a pas saisi la gravité de la crise européenne et l’importance de réformer en profondeur le fonctionnement de l’Europe. On est ici dans la continuité de l’Europe intergouvernementale si chère à Nicolas Sarkozy mais qui ne parvient pas à nous sortir de cette crise, car elle est inefficace.

Le répit connu en ce mois de janvier sur le front des dettes européennes n’est que le calme de l’œil du cyclone. Les problèmes de fond ne sont absolument pas résolus. La Chine continue de faire son dumping sociale et monétaire, la Grèce n’arrive pas à sortir des négociations sur sa dette, les plans de rigueur nationaux s’accumulent sans concertation, plombant la croissance.

La France doit de manière urgente se résigner à partager sa souveraineté avec une Europe qui aurait elle, retrouvé une souveraineté populaire. C’est le cœur du projet que je vous propose pour l’élection présidentielle.

Pendant que les États assainiraient leurs finances, de manière raisonnable et coordonnée, les Européens pourraient bénéficier d’un plan de relance d’échelle européenne. Cela serait rendu possible avec un vrai budget européen décuplé et la possibilité d’emprunter directement sur les marchés (euro-obligations). L’Europe n’a pas une dette et une situation économique globale meilleures que celles des Américains. Qu’elle en profite !

Ce plan de relance serait ciblé sur des investissements de long terme et d’avenir. Ceci permettrait également de remettre la confiance dans le cœur des Européens, des entrepreneurs et des prêteurs. La confiance et la vision de long terme sont les préalables indispensables au retour de la prospérité en France et en Europe.

Hélène Feo
Candidate à l’élection présidentielle de 2012, soutenue par le Parti Fédéraliste Européen