Y. Gernigon : « Régionales 2015 : engagement, coup de tonnerre et trahison ! »

Dec 21 2015

Je remercie tout ceux qui se sont mobilisés autour du Parti Fédéraliste Européen pour tenter de constituer une liste dans leur région.

Bravo à nos candidats qui ont figuré sur des listes citoyennes dans le Grand Est et en Rhône Alpes Auvergne, félicitations à nos candidats qui étaient en lice pour le second tour en Bretagne.

Lors de ces élections régionales, je déplore la poussée sans précédent du vote en faveur de notre principal adversaire, le Front National.

Mais ce score du FN n’aurait pu être aussi haut aujourd’hui, sans les renoncements des partis de gouvernement qui depuis 25 ans restent muets sur des questions importantes qui taraudent nos concitoyens : les dysfonctionnements de l’UE, une dépense publique élevée et inefficace ou les dramatiques questions migratoires.
Il est clair que l’absence de proposition concrète pour endiguer un chômage élevé et une insécurité grandissante, doublée d’un pessimisme quant à l’avenir de notre pays, pousse un nombre croissant d’électeurs dans les bras du FN.

Nous subissions déjà la dictature de la pensée unique et une vision monolithique de l’économie. Le second tour des régionales a consacré le passage du bipartisme au monopartisme et à l’accaparement exclusif du pouvoir par une caste de politiciens professionnels indifféremment de droite ou de gauche.

Preuve s’il en est qu’il n’y a que l’épaisseur d’une feuille de papier cigarette entre le PS et Les Républicains, est le désistement des Socialistes, sous couvert de « Front républicain » en faveur du parti Les Républicains dans trois régions sous menace FN. Qu’on ne me parle pas de défenses de quelconques valeurs. Ce « Front républicain » n’est qu’une imposture, une injure à la libre expression, au pluralisme et au nécessaire débat politique.

Plutôt que d’affronter les problèmes dans des régions sinistrées, les Socialistes ont donc préféré déserter en pleine campagne électorale et fuir leurs responsabilités. Vendu par Valls comme un acte de courage, ce triste scénario machiavélique est au contraire la pire marque de mépris envers nos concitoyens qui mènent une vie très dure, souvent en marge des grands centres urbains dynamiques.

Bref, ce « Front républicain » n’est qu’un chantage qui permet aux officines élitistes de continuer à se partager le pouvoir, en agitant le chiffon noir de la menace FN.

Enfin, la dictature des états-majors politiques parisiens, prompts à imposer leurs consignes, prouve que la libre gestion des régions et que des campagnes électorales centrées sur les sujets locaux ne sont pas encore pour demain.

Seul acte de résistance à ce carcan jacobin, la victoire bienvenue des régionalistes en Corse.

Yves Gernigon
Président du Parti Fédéraliste Européen

Lire le communiqué (PDF) Régionales2015

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