9 mai 2023, comment espérer encore de l’Europe ?
L’UE a plus de 60 ans d’existence et rien n’est moins aisé pour les Fédéralistes que d’en tirer un bilan positif.
La déception est grande de voir le projet européen prendre une voie que les Fédéralistes déplorent.
Aujourd’hui l’Europe de Maastricht repousse de jour en jour l’émergence d’une Europe fédérale des peuples. L’Europe de l’argent et du capitalisme qui prône le multiculturalisme et le wokisme défait nos cultures et nos traditions millénaires. Cette institution politique sans âme formate un citoyen uniforme, interchangeable, docile consommateur.
Car l’UE et son système, loin d’être une construction fragile est devenu un Léviathan technocratique qui impose aux États et à leurs citoyens des orientations, décidées loin des processus démocratiques élémentaires.
Car l’UE et son système, loin d’être une construction fragile est devenu un Léviathan technocratique qui impose aux États et à leurs citoyens des orientations, décidées loin des processus démocratiques élémentaires.
La mise en place de politiques progressistes par la Commission, bien au-delà de ses compétences, façonnent les peuples bien souvent contre leur volonté. Les interprétations juridiques tendancieuses des magistrats de la Cour de Justice de l’Union Européenne menacent la cohérence et l’intégrité de nos sociétés. Ainsi, un véritable gouvernement des juges s’exerce sur des questions primordiales : droit de la famille, justice, droits individuels, liberté d’information. Ces questions sont tranchées assez illégitimement puisque prises sur la base de Traités et non d’une Constitution adoptée par les peuples.
Cette gloutonnerie normative européenne ne serait pas possible dans une fédération qui ne dévolue à l’échelon supérieur que quelques compétences (monnaie, diplomatie, frontières, défense) le reste restant de la compétence des États.
L’influence nocive des lobbys et des États étrangers, laissent également planer un doute quand à la finalité du système Union européenne. Ne devient-elle pas un cheval de Troie à disposition d’interêts tiers… ?
L’influence nocive des lobbys et des États étrangers, laissent également planer un doute quand à la finalité du système Union européenne. Ne devient-elle pas un cheval de Troie à disposition d’interêts tiers qui permet de manipuler l’opinion publique ? Si des pays comme le Qatar et le Maroc réussissent à corrompre et à influencer, quid des USA qui disposent de moyens infiniment plus importants ?
Quand aux scandales, l’UE n’est pas en reste. Charles Michel est épinglé pour ses voyages coûteux, Ursula von der Leyen rattrapée par le «SMS-gate» lié à Pfizer, le Qatargate a jeté la suspicion sur les institutions de Bruxelles.
Entre craintes et espoirs, nous avons quand même des raisons de croire en l’Europe
Des exemples positifs existent. Le marché commun et l’Euro sont, depuis des années, des réussites.
Plus récemment, durant la pandémie du Covid, les États de l’UE 27 ont su prendre les dispositions nécessaires pour protéger nos compatriotes. Nos sociétés démocratiques ont pu faire appel à la science et à notre industrie pharmaceutique pour développer, produire et donner des vaccins à de nombreux pays partout dans le monde. Face à la crise économique inédite qui a suivi, les États membres ont franchi un pas : celui de mettre en place un plan de relance unique dans notre Histoire, afin d’accompagner nos entreprises et nos concitoyens en difficulté.
L’Europe est le seul acteur crédible qui permettra de lutter effectivement contre la tutelle américaine et ses influences néfastes, les menaces chinoises et russes
Enfin, pour faire face aux défis de notre temps, nous n’avons pas d’alternative. L’Europe est le seul acteur crédible qui permettra de lutter effectivement contre la tutelle américaine et ses influences néfastes, les menaces chinoises et russes, la ruée migratoire africaine et moyenne-orientale ainsi que l’islamisme conquérant.
Si nous sommes dubitatifs face à l’orientation que prend aujourd’hui l’UE, nous ne deviendrons jamais eurosceptiques. Pour les Fédéralistes, il n’est pas acceptable de voir les peuples européens se résigner à s’effacer discrètement et sortir de l’Histoire.