Qui peut trouver dans cette élection présidentielle LE défenseur du repli national ? En effet, à deux semaines du premier tour, il y a autant de candidats que de pourfendeurs de l’Europe. Ainsi le Front National ne dépassera pas le premier tour mais ses idées triompheront largement au second, grâce à ceux qui portent son projet bien mieux que lui : Sarkozy et Hollande.

Sarkozy restera dans les mémoires comme l’archange de l’intergouvernemental alors qu’il fallait unir les peuples de l’Europe. Il a donné à la dette, à la finance, à la Chine, à la Russie et aux pollueurs de toutes catégories, les armes pour maintenir sous l’eau la tête des Européens.

Sarkozy est l’homme qui, par le traité de Lisbonne, a entériné une Europe divisée et anti-démocratique, là où il aurait fallu que le vieux continent devienne un pays, pour résister à une crise de la dette dont les Etats-Unis sont déjà sortis parce que, précisément, ils sont unis.

Face à l’Europe des Gouvernements contre les peuples, le candidat Hollande n’a lui qu’une seule réponse : de l’intergouvernemental à pleine vapeur : « Cinquante ans après le traité de l’Élysée, je proposerai à notre partenaire l’élaboration d’un nouveau traité franco-allemand », voilà tout ce qui tient de programme européen au Parti Socialiste. En somme, un deuxième mandat sarkozyste.

En défenseurs acharnés des frontières nationales, les candidats de l’UMPS continuent de croire à la solution des 27 gouvernements européens.
En se faisant les avocats acharnés du repli, en refusant ensemble de faire de l’Europe un seul pays, les favoris de la présidentielle nous condamnent à creuser la dette, à perdre toute compétitivité face aux marchés émergents, à renoncer à tous nos projets écologistes et à subir toutes les humiliations imposées par le G2 sino-américain.

Le Pen ton nom est voué aux gémonies, mais soit tranquille car ton projet est accueilli au panthéon d’une république en déclin.